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Le contrat des avions ravitailleurs américains attribué à Boeing


Par Aeronautique.ma / AFP, le 26 Février 2011



Le contrat des avions ravitailleurs américains attribué à Boeing
Le constructeur aéronautique américain Boeing a remporté jeudi le contrat des avions ravitailleurs de l'armée de l'air américaine, pour lequel il était en concurrence avec l'européen EADS depuis plusieurs années, a annoncé le Pentagone.

Boeing "a obtenu un contrat ferme à prix fixe évalué à plus de 3,5 milliards de dollars pour la livraison de 18 appareils d'ici à 2017", a indiqué le Pentagone dans un communiqué. Le groupe d'aéronautique et de défense européen EADS, maison mère d'Airbus, s'est dit quant à lui "déçu et inquiet" après la décision du Pentagone. Il s'agit de la première tranche d'un méga-contrat évalué à quelque 35 milliards de dollars et portant sur 179 avions ravitailleurs.

« Boeing l’emporte haut la main », a noté le secrétaire adjoint à la Défense, William Lynn. Faisant remarquer que l’avion de Boeing n’a jamais volé, EADS a réagi rapidement en disant être « déçu » et « inquiet », sans indiquer s’il comptait faire appel de la décision, comme il en a la possibilité.
Le contrat est destiné à remplacer la flotte vieillissante de KC-135 de l’armée de l’air américaine datant des années 50. Le Pentagone achèterait ces appareils au rythme de 15 par an maximum.

L’histoire de cet appel d’offre est émaillée de coups de théâtre, notamment d’un scandale d’espionnage. Le contrat a été annulé à deux reprises, après avoir été attribué une première fois à Boeing en 2003, puis une deuxième en 2008 à Airbus et Northrop Grumman.
EADS, la maison mère de l’avionneur Airbus, s’était lancée cette fois-ci sans partenaire principal, mais avec le soutien de centaines d’équipementiers américains. EADS vantait la version militaire de son Airbus A330, le KC-45, comme « le seul véritable avion-ravitailleur déjà en activité » alors que la version du 767 présentée par Boeing n’existe « que sur le papier ». L’Européen, qui avait revu la semaine dernière ses prix à la baisse, avançait que sa production aux Etats-Unis générerait 48.000 emplois dans le pays. Boeing affirmait de son côté que son appareil offrait « une consommation de carburant inférieure de 24 % à celle de l’appareil proposé par EADS », et qu’il soutiendrait 50.000 emplois aux Etats-Unis.
Au Congrès, les élus des Etats de Washington (Nord-Ouest), du Kansas (Centre), du Missouri (Centre), du Michigan (Nord) et de Caroline du Sud (Sud-Est), où se trouvent des installations de Boeing ou des sous-traitants travaillant avec l’avionneur, militaient depuis des mois pour le choix de l’Américain. En revanche, les élus de l’Alabama, de la Louisiane et du Mississipi (Sud), où aurait été assemblé le ravitailleur d’Airbus, soutenaient l’Européen.

EADS, qui proposait un appareil dérivé de son Airbus A330, était pourtant présenté comme le favori jusqu’au dernier moment. L’analyste Loren Thompson du Lexington Institute, un expert reconnu du secteur, estimait ainsi jeudi matin qu’Airbus allait « gagner en offrant un prix sur lequel Boeing ne (pouvait) s’aligner ».
Michael Boyd, président d’un cabinet spécialisé dans l’aéronautique, pensait lui aussi que le ravitailleur d’EADS tenait la corde. « Je ne devrais pas le dire, mais il semblerait que ce soit un meilleur avion », déclare-t-il à l’AFP. Mais selon lui, Boeing avait plus à perdre qu’Airbus, car l’américain risquait de devoir fermer plus tôt que prévu sa ligne de production du 767 s’il n’est pas choisi. En revanche, si l’Européen avait prévalu, il se serait agi d’une victoire majeure permettant à Airbus d’ajouter l’US Air Force à ses clients et d’ouvrir des usines sur le sol américain, estime M. Boyd.




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