Dzaéro
Le président-directeur général d’Air Algérie appelle l’Union européenne à surseoir à sa décision d’imposition de la taxe carbone aux compagnies aériennes qui survolent son espace aérien et soutient que l’Union internationale du transport aérien s’oppose à cette décision «unilatérale» qui est, selon lui, en contradiction avec les règles internationales régies par l’aviation internationale.

S’exprimant lors de l’ouverture des travaux de la 45e Assemblée générale de l’Organisation des compagnies aériennes arabes, Mohamed Salah Boultif met en garde en effet contre une probable confrontation d’ordre commercial et économique pouvant surgir à l’échelle internationale et ce, eu égard au nombre important de compagnies qui sont hostiles à l’imposition de cette taxe carbone. «Il s’agit des compagnies non européennes, notamment américaines, chinoises et arabes, qui s’élèvent contre ce diktat. Il aurait fallu qu’il y ait plus de concertation et de dialogue avec l’ensemble des acteurs concernés pour arriver à un consensus plus large qui prenne en considération plus particulièrement la souveraineté nationale des pays», a-t-il affirmé, en présence du ministre des Transports, Amar Tou.        
                             
Le PDG d’Air Algérie indiquera que cette question environnementale ne doit en aucun cas «freiner» le dynamisme affiché par les compagnies arabes et traduit par le renforcement des relations aériennes entre les pays arabes, et invite l’Union arabe du transport aérien à faire preuve de plus de «vigilance» pour faire face à ce problème. Il estime en outre que seul le renforcement de la «coopération» entre compagnies arabes peut contrer la forte concurrence régnant sur le marché mondial du transport aérien.

«En tous les cas, nous ne perdons pas espoir à ce qu’une solution soit trouvée par les Européens afin de réinstaurer de nouveau la confiance entre tous les partenaires et consolider les relations internationales», a-t-il noté.                                                                   La taxe carbone, pour information, oblige les compagnies opérant dans l’espace aérien des pays de l’Union européenne, quelle que soit leur nationalité, à acheter l’équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, pour  lutter contre le réchauffement climatique. Applicable depuis janvier dernier, cette décision fait peur aux compagnies arabes d’autant plus que les prévisions de l’Agence internationale de l’aviation civile tablent sur une surcharge de 23,8 milliards de dollars pour  le secteur de l’aviation sur les huit prochaines années par la faute de l’imposition  de cette taxe.




Recherche













RSS RSS comment PODCAST Mobile