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L'aviation d'affaire et l'aviation légère seraient en danger au Maroc


Par Aeronautique.ma (Article soumis), le 31 Octobre 2011



L'aviation d'affaire et l'aviation légère seraient en danger au Maroc
Parmi les problèmes auxquels peuvent être confronté les pilotes d'aviation légère sur un aéroport Marocain, il y'en a un qui n'est pas négligeable: la difficulté à se ravitailler en carburant de type AVGAS 100LL. un carburant similaire à l'essence automobile mais à plus fort indice d'octane, d'une formulation très peu agressive (pas d'alcools ni de solvants) et parfaitement asséché (pour éviter le givrage).
Il a été constaté que dans certains aéroports, il y a eu absence de ravitaillement de carburant de type AVGAS 100LL. Quand il y en a, les chèques sont refusés (l'agent ravitailleur en carburant refuse le chèque sous prétexte qu'il n'est pas de la même ville), les équipages doivent avoir en leur possession des sacs en plastiques rempli de billets de banques pour se faire un plein de carburant. Parfois même en ayant l'argent qu'il faut, l'avion est ravitaillé avec une quantité de carburant imposée et non celle dont vous en avez besoin. L'agent prétend qu'il n'a pas suffisamment de carburant. Si vous avez besoin de 250 L de carburant, l'agent ne peut vous donner qu'une quantité inférieur autour de 50 L sous prétexte que les autres avions vont en avoir besoin et en manquer: c'est les consignes qu'ils ont reçu de leurs supérieurs.

Côté autorités, les vols nationaux sont accueillis sur le parking, à l'arrivée et au départ des aéroports, par la gendarmerie pour remplir un formulaire. Juste après, arrivent les douaniers qui vous donnent un autre formulaire et enfin apparaît l'agent de l'ONDA (Office National Des Aéroports) avec un troisième formulaire à remplir toujours sur le parking sans vous laisser le temps de souffler alors que vous avez les oreilles encore et complétement sonnés par la pressurisation de l'avion. En conclusion, s'il y avait 6 ou 7 organismes, les pilotes devront remplir 6 ou 7 formulaires. L'aviation d'affaire et Légère se retrouvent livrer à elle même comme une proie entre les organismes et les autorités. La coordination entre eux s'impose pour créer un formulaire unique afin de faciliter les arrivées et les départs.

Autre souci des pilotes, l'absence dans certains aéroports de TEMSI ou de cartes de vents en altitudes sauf TAF ET METAR. Avoir un dossier météo au complet est quasiment impossible.

J’espère que l'ONDA ainsi que les autres organismes et autorités régleront ces problèmes logistiques dans les plus brefs délais. J'ai l'ultime conviction que des procédures d'améliorations de leurs part sont en cours et que des solutions seront apportées. Je souhaite seulement que se soit fait rapidement avant qu'il ne soit trops tard pour l'aviation d'affaire et l'aviation légère.

Les faits sont là..
Un professionnel de l'aéronautique