Dzaéro
La  formation, la sensibilisation et l’éveil sur la sécurisation dans l’aviation civile étaient au centre des débats lors d’un séminaire organisé par la compagnie Air Algérie au palais de la culture Moufdi-Zakaria.
 
A cet effet et dans son allocution d’ouverture M. Mohamed Salah Boultif, président-directeur général de la compagnie aérienne nationale Air Algérie, a expliqué que « le thème de la sûreté dans l’aviation civile est en évolution, donc perfectible, dans un domaine fortement finalisé et régi par des règles internationales multiples.»
 
Il est donc question aujourd’hui, poursuit-il, de « former les personnels travaillant dans les aéroports chargés de la sûreté et de la sécurité, à être vigilants pour détecter d’éventuels détonateurs d’explosifs, de détournement d’aéronefs et des bagages non accompagnés.»
 
Citant en exemple les attentats de Lockerbie en Ecosse et celui de Tenerife en Espagne qui ont causé de nombreuses victimes, M. Boultif a tenu à préciser que ce sont surtout les  évènements du 11 Septembre qui sont essentiellement à l’origine de la prise de conscience envers la sûreté et des recommandations de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OIAC), notamment l’article 17 de la Convention de Chicago.
Une convention, rappelle-t-il,  « a été amendée plus de dix fois depuis 2011 englobant tous les aspects de l’aviation civile dans les meilleures conditions de performances possibles. » En ce moment, dira le PDG d’Air Algérie, « il existe un total bouleversement de la sécurité qui occupe quelque chose de fondamental dans la convention de Chicago en matière de transport aérien sur le sens de la sécurité des passages ». De son côté, M. Sekkak Mohamed, ingénieur informaticien chargé de la sécurisation de la messagerie à la direction des systèmes d’information d’Air Algérie, dans sa communication portant sur le thème de la sûreté informatique, est longuement revenu sur les avancés effectuées dans ce domaine.
 
« L’essentiel des méthodes de travail informatique consiste à détecter toutes sortes de menaces externes au niveau des avions, car les hackers peuvent attaquer un système appartenant à un pilote », affirme-t-il.
Par exemple, « un hacker peut utiliser un laptop dans le but d’introduire un virus pour empêcher le décollage d’un avion en piratant la check list d’un vol programmé ». C’est la raison pour laquelle, poursuit-il, « il a été mis en place des logiciels anti-hackers ».  « Nous avons mis au point un système de sécurité interne à la compagnie Air Algérie où la sécurité de l’information est indispensable », affirme M. Sekkak. Ces menaces peuvent être techniques à travers les attaques de réseaux ou de systèmes. Il est donc question de respecter la confidentialité de l’information et son intégrité, ainsi que sa disponibilité  en plaçant des antivirus et contre les spam. « Nous sommes constamment disponibles pour détecter une éventuelle menace », a-t-il affirmé. Au-delà des aspects purement techniques, les menaces peuvent être également humaines et organisationnelles qui se traduisent par une absence de politique de sécurité des procédures à adopter. C’est pourquoi les compagnies aériennes, à l’instar d’Air Algérie, misent maintenant de plus en plus sur « la mise en place de moyens techniques de sensibilisation des utilisateurs, des pilotes et de l’entourage, sans oublier la formation des informaticiens où il existe des cycles de perfectionnement, notamment à l’étranger.» Aussi, ajoute-t-il, une réflexion est en cours à Air Algérie concernant la réorganisation et la normalisation de la sécurité afin de se mettre aux standards et normes internationaux, notamment pour ce qui est de l’ISO 27002, alors que la norme ISO 27001 est déjà acquise.




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