Fin de la grève du personnel navigant d'Air Algérie, reprise du travail vendredi


Par Aeronautique.ma / AFP, le 15 Juillet 2011


La grève des personnels navigants d'Air Algérie a pris fin jeudi pour le plaisir des centaines de vacanciers bloqués en France depuis quatre jours. Les vols d'Air Algérie devaient reprendre vendredi matin à la suite d'une médiation engagée par le bureau du Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, a annoncé à l'AFP le président du syndicat des navigants, Yassine Hamamouche.

"Nous avons décidé de reprendre le travail demain à la première heure", a annoncé M. Hamamouche, après quatre jours d'une grève pour des augmentations salariales et le statut des quelque 900 stewards et hôtesses d'Air Algérie. Comme depuis le début de la semaine, les six vols prévus jeudi au départ d'Orly avaient été annulés. Même chose pour cinq des six vols prévus à Marseille et les quatre à Lyon.

A Roissy, où deux vols d'Air Algérie ont été annulés, un avion avait finalement décollé vers Alger à 18H00. Il transportait seulement 160 passagers contre les 250 prévus dans les deux vols. Le Premier ministre algérien avait annoncé jeudi que des instructions avaient été données pour "l'affrètement d'un plus grand nombre d'avions" pour acheminer les voyageurs.

Le PDG d'Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, s'était déclaré au même moment "ouvert au dialogue" si le personnel reprenait le travail. "Tout est discutable, même pour le personnel licencié", a-t-il dit, sans préciser le nombre d'hôtesses de l'air et stewards licenciés. La presse les chiffrait entre 20 et 46 sur 900.

M. Hamamouche a indiqué que le bureau du Premier Ministre "s'est engagé à lever toutes les sanctions contre les grévistes et à l'annulation des décisions de licenciement contre les meneurs de la grève". Il a précisé que les tractations avaient eu lieu entre "les représentants des travailleurs et le Premier Ministre", sans la direction d'Air Algérie.

Des centaines de passagers avaient encore passé la nuit de mercredi à jeudi à Orly, transformé en dortoir et où régnaient jeudi fatigue et exaspération. "Les enfants sont fatigués. On est là depuis cinq heures du matin hier (mercredi)", lançait une dame. "Laissez passer. On a des bébés d'un mois", s'énervait un passager. "Ils arrivent à gâcher les vacances des gens alors qu'on paye cher, très cher", regrettait Fatma Houari. A Lyon, quelque 200 personnes avaient passé la nuit dans les hôtels proches de l'aéroport, aux frais d'Air Algérie. Environ 60 personnes, dont des enfants, ont dormi à l'aérogare.

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