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Atterrissage d'urgence d'un avion d'Atlas blue: Rien d'exceptionnel


Par La voix du nord, le 15 Juin 2009



Atterrissage d'urgence d'un avion d'Atlas blue: Rien d'exceptionnel
Réagissant à la perte d'une roue sur un avion d'Atlas blue, deux pilotes précisent qu'un problème de train d'atterrissage n'a rien d'exceptionnel. Il peut s'agir tout aussi bien de problèmes techniques que de maintenance. Un article intéressant de la Voix du nord

La compagnie marocaine évoquait hier, auprès des 168 passagers, un « problème technique » et « une difficulté avec le train d'atterrissage » rencontré par le Boeing 737-400 lors de son décollage au départ de Marrakech. Des incidents qui ne seraient pas exceptionnels d'après Éric Derivry, pilote de ligne et porte-parole du syndicat national des pilotes de ligne. « Des problèmes avec le train d'atterrissage, nous en rencontrons. Il s'agit d'une pièce sensible puisque mobile. Il peut donc arriver que le train d'atterrissage reste bloqué. Mais je n'ai pas connaissance d'une sensibilité particulière sur ce type d'appareils », explique-t-il.

Une version qu'atteste également Michaël Duval, pilote instructeur au centre de formation EPAG de Merville : « Ça peut arriver. Même sur nos petits avions, il arrive que le train d'atterrissage ne sorte pas bien ou ne rentre pas. Mais il y a toujours des procédures pour le sortir en urgence », confirme-t-il. Selon les deux pilotes, le dysfonctionnement d'un train d'atterrissage nécessite bien un atterrissage d'urgence. « L'avion pourrait poursuivre son vol, précise Michaël Duval, mais pas à vitesse normale, à cause des vibrations. La consigne de sécurité est de se poser ». « C'est une précaution habituelle. Sinon, l'avion consommerait énormément. Et Casablanca, où l'avion d'hier s'est posé en urgence, est une base technique plus importante », ajoute Éric Derivry. Casablanca, étant en effet le siège de la compagnie Royal Air Maroc.

La perte d'une roue au décollage, dont les passagers font état, serait, en revanche, beaucoup moins fréquente. « C'est rare, mais ça peut arriver. Sans éléments précis, que je ne détiens pas, il peut s'agir tout aussi bien de problèmes techniques que de maintenance. Dans la mesure où il y a deux roues par train d'atterrissage (au nombre de trois sur ce type d'appareil), ça n'est pas excessivement dangereux pour les passagers. Ça augmente simplement les contraintes sur les autres roues », indique-t-il.

Pour lui, la peur liée au contexte récent du crash de l'airbus A330, survenu le 1er juin, ne doit pas virer à la psychose. « Nous avons énormément de sollicitations en ce moment. Il faut savoir qu'en temps médiatiquement normal, nous recensons trois incidents par jour. Par incident, j'entends nécessitant un atterrissage forcé. Nous sommes donc dans une situation tout à fait normale de la vie quotidienne de notre industrie. La plupart du temps, il s'agit d'incidents sans conséquences ni gravité », conclut-il.


Mots clés : atlas blue