Cela fait maintenant quelques années déjà que le monde des compagnies aériennes subit la pression des perpétuels changements qui influencent la mouvance de son champ opérationnel. Ainsi des compagnies naissent, là ou d’autres agonisent ou meurent.
Des mots tels que « déréglementation », « privatisation », « fusion », «libéralisation », fusent un petit peu de partout en fonction d’événements conjoncturels (chocs pétroliers, événements géopolitiques…etc.) tout cela pour le plus grand bien présumé du consommateur
Il va de soi, que par l’adhésion « politique » de notre gouvernance à la marche mondiale du progrès, notre compagnie nationale - première ambassadrice, de par son statut de « flag company », de l’image du pays - reçoit de plein fouet les retombées de cette décision. Une disposition qui, paradoxalement, vient rogner de manière significative la souveraineté de l’état en matière de régulation économique du secteur aéronautique. Un contrôle livré en grande partie à la loi du marché et aux rennes des grandes multinationales et qui risque de l’être totalement si des dispositifs ne sont pas mis en œuvre pour protéger la nationalité de ses compagnies aériennes.
D’un point de vue profane il apparaît clairement le risque d’une incompréhension sémantique, subtile certes, mais qu’il est important d’éclaircir afin d’éviter les risques « sociaux » corollaires à cette mesure de privatisation.
Si le terme « privatisation » résonne positivement par la présumée rentabilité corollaire à la recomposition du périmètre du secteur aéronautique elle n’en signifie pas pour autant « dénationalisation ». En effet tous les pays au monde ont mis en œuvre des dispositifs visant à protéger la nationalité de leurs compagnies aériennes, afin de préserver les droits de trafic qui relèvent à ce jour de prérogatives étatiques. Même aux États-Unis, la législation fédérale est, dans ce domaine comme dans bien d’autres, particulièrement protectionniste : elle dispose que les trois-quarts des droits de vote d’une compagnie aérienne doivent être détenus ou contrôlés par des ressortissants américains et que les deux tiers du management et du conseil d’administration doivent être américains.
En Europe, le lieu principal d’activité ou le siège social du propriétaire de la compagnie aérienne doivent être situés dans l’Union européenne. La compagnie doit être détenue majoritairement par un ou plusieurs pays de l’Union européenne ou par des ressortissants d’un ou plusieurs de ces pays. Et plus spécifiquement en France des dispositions ont été prises récemment pour protéger la nationalité française d’Air France, dans le cadre de sa privatisation.
La question demeure donc de savoir si en parallèle l’état à prévu un minimum de mesures protectionnistes visant à rassurer le nationalisme citoyen, fortement ancré dans la culture locale, afin d’éviter de probables remous sociaux conséquent à un amalgame de sens entre privatisation et dénationalisation.
Il reste clair que, malgré ce courant fort et universel de privatisation, le transport aérien reste une activité de nature sinon régalienne du moins d’intérêt stratégique national, intérêt auquel s’ajoute un attachement sentimental toujours vivace.
Des mots tels que « déréglementation », « privatisation », « fusion », «libéralisation », fusent un petit peu de partout en fonction d’événements conjoncturels (chocs pétroliers, événements géopolitiques…etc.) tout cela pour le plus grand bien présumé du consommateur
Il va de soi, que par l’adhésion « politique » de notre gouvernance à la marche mondiale du progrès, notre compagnie nationale - première ambassadrice, de par son statut de « flag company », de l’image du pays - reçoit de plein fouet les retombées de cette décision. Une disposition qui, paradoxalement, vient rogner de manière significative la souveraineté de l’état en matière de régulation économique du secteur aéronautique. Un contrôle livré en grande partie à la loi du marché et aux rennes des grandes multinationales et qui risque de l’être totalement si des dispositifs ne sont pas mis en œuvre pour protéger la nationalité de ses compagnies aériennes.
D’un point de vue profane il apparaît clairement le risque d’une incompréhension sémantique, subtile certes, mais qu’il est important d’éclaircir afin d’éviter les risques « sociaux » corollaires à cette mesure de privatisation.
Si le terme « privatisation » résonne positivement par la présumée rentabilité corollaire à la recomposition du périmètre du secteur aéronautique elle n’en signifie pas pour autant « dénationalisation ». En effet tous les pays au monde ont mis en œuvre des dispositifs visant à protéger la nationalité de leurs compagnies aériennes, afin de préserver les droits de trafic qui relèvent à ce jour de prérogatives étatiques. Même aux États-Unis, la législation fédérale est, dans ce domaine comme dans bien d’autres, particulièrement protectionniste : elle dispose que les trois-quarts des droits de vote d’une compagnie aérienne doivent être détenus ou contrôlés par des ressortissants américains et que les deux tiers du management et du conseil d’administration doivent être américains.
En Europe, le lieu principal d’activité ou le siège social du propriétaire de la compagnie aérienne doivent être situés dans l’Union européenne. La compagnie doit être détenue majoritairement par un ou plusieurs pays de l’Union européenne ou par des ressortissants d’un ou plusieurs de ces pays. Et plus spécifiquement en France des dispositions ont été prises récemment pour protéger la nationalité française d’Air France, dans le cadre de sa privatisation.
La question demeure donc de savoir si en parallèle l’état à prévu un minimum de mesures protectionnistes visant à rassurer le nationalisme citoyen, fortement ancré dans la culture locale, afin d’éviter de probables remous sociaux conséquent à un amalgame de sens entre privatisation et dénationalisation.
Il reste clair que, malgré ce courant fort et universel de privatisation, le transport aérien reste une activité de nature sinon régalienne du moins d’intérêt stratégique national, intérêt auquel s’ajoute un attachement sentimental toujours vivace.