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Tamaris 2011: Simulation d'un crash d'un avion de ligne au large de Casablanca


Par Aeronautique.ma / MAP, le 11 Mars 2011



Tamaris 2011: Simulation d'un crash d'un avion de ligne au large de Casablanca
L'opération baptisée "Tamaris 2011", du nom de la région où se déroule cet exercice, consiste en une simulation de crash d'un avion de ligne de moyen tonnage en provenance d'Europe. Après la coupure des communications avec la tour de contrôle et la disparition de l'appareil des radars, l'alerte fut déclenchée par le RCC (Rescue coordination center) et les opérations de recherche et de sauvetage (SAR), engageant de gros moyens matériels et humains, sont aussitôt déclenchées.

C'est pour assurer une rapidité du déclenchement des phases d'alerte et une efficacité dans les opérations des recherches et sauvetages que le RCC ait été créé à proximité du centre de contrôle régional (CCR) dont la gestion est confiée aux Forces Royales Air, a expliqué à la MAP, M. Khalil Moualif, directeur de l'académie au nom du Directeur général de l'Office national des aéroports (ONDA). Le RCC est doté d'une console radar comprenant un sélecteur de fréquences d'écoute appropriées et un panel de lignes téléphoniques spécialisées directes avec les différentes unités de contrôle de la circulation aérienne et les organismes adjacents afin de permettre un suivi du trafic aérien et d'agir en cas de besoin.

Les moyens aériens et maritimes ainsi que leurs effectifs, "mis sous pression", se sont dirigés, dans une course contre la montre, pour localiser le lieu supposé du crash de l'appareil, qui servait de trame à l'exercice. Le "balayage" se fera sur un secteur de près de 400 km carrés en haute mer avec un avion de surveillance qui survolera la zone supposée de la catastrophe et, puis, en cercles au dessus de l'objectif, une fois localisé. La mise en scène élaborée pour cette simulation a nécessité, outre l'avion de surveillance, des hélicoptères Panthère et Puma des Forces Royales Air, de la Marine Royale et de la gendarmerie Royale, une opération coordonnée avec la protection civile et le département des pêches maritimes.

Le patrouilleur lance Missile (PLM) Commandant Harti, dépêché sur les lieux, va accueillir tout en mouvement des "blessés" évacués par des sauveteurs héliportés (hommes grenouilles) aussi bien de la Marine Royale que des FRA. Cette simulation, devenue une tradition au fil des ans, tend à tester le degré de mobilisation, de la coopération interdépendante des intervenants et les capacités d'interventions des unités de secours.
L'efficacité des opérations SAR en mer pour sauver des vies humaines dépend amplement de la rapidité de réaction des services chargés de ces missions. D'où l'organisation des exercices pour se préparer aux éventuelles catastrophes et rester en permanente vigilance et l'obligation de maintenir le dispositif de recherche et de sauvetage constamment conforme aux normes et standards internationaux ainsi qu'aux plans régionaux de navigation aérienne. "Concilier la supposée relégation de cette vigilance au second plan, en période d'accalmie, avec la volonté voire l'obligation de la mettre en première ligne en cas de catastrophe, demeure la principale difficulté", a expliqué le Directeur général de l'Office national des Aéroports (ONDA), Dalil Guendouz, lors du séminaire organisé la veille de cet exercice à l'Académie internationale Mohammed VI de l'aviation civile.

"Les opérations SAR doivent être inscrites dans une tension quotidienne et constante", a-t-il assuré, car il s'agit de la "question d'être au bon endroit, au bon moment et avec les bonnes ressources ". Cette simulation, qui s'est terminée positivement et dans de bonnes conditions, s'est déroulée en présence de représentants des pays membres de l'Initiative " 5+5 défense" en tant qu'observateurs notamment de France, Italie, Portugal, Tunisie, Algérie et Espagne.